Haybes

La Rose ou la Jolie

Source photo de couverture:
Vincent Anciaux

Haybes la rose doit son surnom à ses toits d’ardoise tirés de l’ardoisière la Belle rose, une des cinquante ardoisières qui s’y sont développées du 16e au 20e siècle. Durant cette période, la commune était littéralement cernée d’ardoisières : Fond d’Oury, Belle rose, l’Espérance ancienne et nouvelle, Saint Antoine, Charnoy, Follemprise… Tout le monde était ardoisier !

Aujourd’hui, dallages, perrons, toitures, murs, façades, démarcation de terrain, vestiges de verdeaux (accumulation des chutes d’ardoises non utilisées) en témoignent encore… Une promenade en ville au gré de vos envies suffira à vous en convaincre ; le circuit des ardoisiers au départ de la maison des randonnées vous montrera son impact paysager le long de la vallée du Mohron et les vestiges du fond d’Oury.

Ce qu’il faut visiter
à Haybes

Quartier de l’Espérance

Incontournable, le quartier de l’Espérance héritage du plein essor économique des ardoisières. Dans les années 20, sur fond de reconstruction de la ville martyr lors des premiers combats de 1914, le directeur déploie une politique d’aménagement paternaliste et fait construire pour ses ouvriers logements, cinéma, salle des fêtes, infirmerie, écuries, garages… En 1925, 400 ouvriers travaillaient à la société des ardoisières de l’Espérance, jusqu’à la crise de 1929. L’Outre-Manche étant un de ses seuls clients, la chute de la livre sterling entrainera celle de la Nouvelle Espérance (1870-1932). L’industrie ardoisière s’achève à Haybes définitivement en 1953 avec la fermeture de la Belle rose.
Les ardoises extraites en grande profondeur étaient d’une grande qualité : sans aspérité, facilement fissile et de couleurs très variées : bleues, violettes, roses, vertes et même noires pour les ardoises d’écolier.

Patrimoine urbain et paysager :

Vestige de l’ancienne ardoisière « La nouvelle Espérance », rue de l’Espérance, ardoisière la plus importante du bassin, elle possédait une galerie de 820 m avec des ouvrages de chaque côté de cette galerie.
De nombreux bâtiments restent visibles extérieurement (salle des fêtes, cinéma, haillons, infirmerie, chapelle Saint-Pierre (patron de la paroisse), Maison du Directeur dans le parc attenant.
Au départ de la maison des randonnées, existait autrefois les moulines d’en bas (pour le polissage des dalles d’ardoises) et moulin d’en haut (Moulin Labotte). Le circuit des ardoisiers (6 km – 110 m de dénivelé) balisé par la communauté de communes vous conduira en forêt : il démarre au « fond d’Oury » (1830-1860), une galerie horizontale (rare) et quelques vestiges de fondations des baraques des fendeurs (les haillons), le verdeau … Le pont d’ardoise au-dessus du ruisseau et des « trous » non exploités.

A découvrir aux alentours

Le camp des Hesses

Le camp des Hesses où trônait un hêtre bicentenaire, il a été remplacé par un arbre plus jeune.

Les maisons de Haybes

Complètement détruites en 1914, les maisons de Haybes datent de 1920 avec des pierres de Fépin, des briques réalisées sur place et des toitures en ardoises.

Informations
pratiques

Plus de renseignements

Coordonnées

Office de Tourisme Val d’Ardenne,
rue du Château, 08320 Vireux-Wallerand,
tel : 03 24 42 92 42